Lien entre surdité et déclin cognitif
L’augmentation du risque de troubles mentaux, incluant la démence, se révèle étroitement liée à la détérioration de l’ouïe. À partir d’une perte auditive de 20 décibels, la faculté de saisir verbalement, et ainsi de dialoguer, se trouve compromise. En 2014, le Docteur Richard Gurgel, expert en oto-rhino-laryngologie, à souligné le rôle de la perte auditive comme déclencheur précoce de démences. Les capacités cognitives déclinent rapidement chez les personnes atteintes de perte auditive, indépendamment de l’âge, l’éducation ou le genre.
Le Professeur Gill Livingston, enseignant à l’université de Londres, a évalué en 2017 le risque lié à la perte auditive. Avec l’avancé de l’âge cela se traduis par des déficits cognitifs, des manifestations dépressives et une altération des capacités fonctionnelles. Cette même année, le Docteur Adam Dryden, de l’université de Nottingham, souligne la relation entre perception auditive et fonctions cognitives. Des situations bruyantes sollicitent des processus mentaux essentiels tels que le maintien de l’attention. Ainsi que la capacité à filtrer les bruits parasites au profit de la parole. Il en va de même des aptitudes liées à la vitesse de traitement de l’information, à l’inhibition cognitive et à la mémoire de travail. Cela est susceptibles d’être altérées par la perte auditive.
Prévenir le déclin cognitif lié à la surdité avec des solutions auditives efficaces.
Quels troubles cognitifs sont aggravés par le déclin de l’audition ?
En 2011, l’ORL américain Frank Lin montre un lien entre la perte auditive et un risque de développer des troubles cognitifs. Puis 2015, Hélène Amevia, chercheuse en neurosciences, démontre un déclin cognitif prononcé chez les individus souffrant de pertes auditives sévères. Ces découvertes soulignent l’étroite relation entre la santé de nos oreilles et celle de notre esprit. La perte auditive émergeant comme un acteur majeur dans l’aggravation des déficits cognitifs. Les recherches de Gill Livingston montrent que la perte auditive contribue à 8% des facteurs cognitifs.
Ces résultats suggèrent que la perte auditive pourrait impacter directement le fonctionnement de notre cerveau. En 2023, le Professeur Jochum van’t Hooft, du centre Alzheimer d’Amsterdam, confirme l’impact de la déficience auditive chez les personnes âgées sur le déclin des capacités linguistiques, de la mémoire et de la cognition globale. La perte auditive semble influencer des zones clés du cerveau, telles que l’hippocampe et le noyau accumbens, essentielles au bon fonctionnement de notre esprit.
En résumé, la perte auditive, ou surdité, perturbe non seulement nos capacités auditives, mais aussi nos processus cognitifs. En retour, un déclin cognitif peut aggraver les difficultés liées au traitement auditif global. Heureusement, il existe des solutions, comme le port d’appareils auditifs et une prise en charge neurologique précoce peuvent contribuer à retarder l’apparition du déclin cognitif. D’autres solutions en lien avec les avancées technologique dans le domaine de la santé peuvent être à l’origine de la naissance d’un espoir pour les personnes atteintes de perte auditive, un livre blanc sur le sujet, intitulé « IA & Technologie augmentée : Focus sur l’innovation dans la réhabilitation auditive » est disponible et téléchargeable gratuitement si vous souhaitez en savoir plus.